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Alliance PDCI-FPI Du déjà vu

Alliance PDCI-FPI Du déjà vu
Alliance PDCI-FPI Du déjà vu

Alliance PDCI-FPI

Du déjà vu

Du déjà vu, sont tentés de dire les observateurs avertis de la politique ivoirienne suite au remue-ménage en prélude à une alliance entre Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI). Le président Henri Konan Bédié du PDCI-RDA a pris contact avec Pascal Affi N’guessan, et Aboudraman Sangaré les deux présidents du FPI. Le PDCI-RDA, il faut le dire tout net, est décidé à faire bloc aux tours des deux tendances du FPI. Objectif : faire tomber Alassane Ouattara. Et l’histoire politique de ces vingt dernières années a montré que les partis de l’opposition ivoirienne ont cet instinct à faire des alliances de circonstances pour faire tomber la formation au pouvoir pour ensuite s’entre-déchirer. Pour rappel en 1995, le FPI de Laurent Gbagbo, leader de l’opposition et le Rassemblement des républicains (RDR) de feu Djéni Kobenan avaient mis sur pied une coalition appelée Front républicain. Cette alliance n’a pas survécu après décembre 1999, lorsque le pouvoir d’Henri Konan Bédié fut emporté par un coup d’état militaire. Un coup de force aux odeurs du Front-républicains comme l’indiquait le premier gouvernement formé par la junte au pouvoir. Indexé à tort ou à raison d’être l’instigateur du putsch, Alassane Ouattara n’a pas pu profiter du soutien des militants du PDCI-RDA dans sa quête du pouvoir à cette époque. Quand il a été écarté de la présidentielle d’octobre 2000 pour nationalité douteuse, c’est donc naturellement Laurent Gbagbo qui a récolté les voix des partisans de Bédié qui en voulaient terriblement au général Guéi, tombeur de leur mentor. En Novembre 2010, ce fut autour d’Ouattara de bénéficier de l’électorat de Bédié qui était en rupture de ban avec Gbagbo.

Après le divorce officiel en juillet dernier entre Bédié et son allié Ouattara, le PDCI-RDA et le FPI peaufinent actuellement un groupement de partis de l’opposition pour les élections à venir. C’est le 13 octobre 2018, jour des municipales et régionales, que l’on pourra visuellement mesurer l’ampleur de cette vague en marche !, qui si l’on en croit aux sondages, devrait confiner le RDR au nord, sa traditionnelle base. Cette région devenue la chasse gardée des républicains où aucune autre formation politique ivoirienne n’a le droit de mener des activités aux risques de subir des représailles. Ce jour-là, le FPI, le PDCI-RDA et le RDR participeront tous à ces jouxtes électorales. Or, tous savons que depuis le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (novembre 2011), aucune élection n’a pu mobiliser plus de 40% des électeurs. Cette abstention record et le mode de scrutin déjà gagné observé ces dernières années ont fini par convaincre plus d’un que le FPI est le parti politique majoritaire en Côte d’Ivoire. Cette nouvelle alliance, PDCI-RDA-FPI risque se transformer en tsunami électoral au soir du 13 octobre 2018. Une démocratie, certes, a besoin pour fonctionner d’une majorité mais dans un pays comme la Côte d’Ivoire, il faut plutôt craindre une vague de votes sanctions. A l’heure où des personnes auteurs de crimes de guerre exhibent une richesse insultante pendant que leurs victimes n’arrivent même pas à avoir un repas par jour, les sons de vengeances se font de plus en plus audibles et ils bassinent nos oreilles matin, midi et soir: annonçant des jours sombres à cet éléphant d'Afrique jadis havre de paix…

 

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